YouTube et ses limites : une lenteur de plus en plus pesante !

Vous êtes utilisateur de YouTube et vous constatez que l’accès est de plus en plus lent. Ne vous inquiétez pas, votre modem n’est pas en panne, tout est normal. Ce ralentissement est dû à une guerre non officielle entre les fournisseurs d’accès à Internet (FAI) et Google.

D’un côté, le trafic généré par YouTube est en croissance constante (20 millions de visiteurs uniques en France en mars 2011 contre seulement 3 millions dans la même période en 2006) et de l’autre, les FAI ne veulent pas être les seuls à assumer le coût, l’investissement de nouvelles infrastructures pour permettre de lire de façon plus fluide les contenus sur les plateformes de ce type.

En clair, les FAI sont prêts à faire un geste si Google, propriétaire de YouTube, passe à la caisse. Pendant ce temps-là, c’est l’internaute qui paie la mauvaise connexion et qui, en clair, se fait arnaquer.

Les internautes sont de plus en plus nombreux à se plaindre d’un accès extrêmement ralenti au site de partage de vidéos YouTube.

Du coup, on assiste aujourd’hui à une situation où la vitesse d’accès aux vidéos Youtube dépend de l’heure. Les fins de journées et le week-end consituent des heures de pointes qui peuvent amener l’internaute à charger une vidéo pendant 5 à 15 minutes. L’UFC-Que Choisir constate qu’il y a de plus en plus de plaintes des consommateurs qui va dans ce sens, « surtout chez [les abonnés] Free ». Il faut reconnaitre que Free est le leader en termes d’innovation, mais dans cette situation, il est le mauvais élève car il a été classé au dernier rang pour la qualité de l’accès à Interner par IP-Label.

Pour résumer, les problèmes de ralentissement sur YouTube sont liés à la hausse du nombre de connexions simultanées au site alors que les FAI ne veulent pas investir seuls pour augmenter la bande passante.

En parallèle, il y a également un problème de répartition du trafic en France : pour accéder aux services Google, tout le trafic passe par Paris. Du coup, le réseau est mal réparti. Ce problème est valable pour YouTube, mais aussi pour M6 Replay, et même les sites de téléchargement Apple.

Chez Orange et SFR, l’hypocrisie est à son comble : un responsable Orange, interrogé par Les Echos, affirme « n’observer aucune saturation particulière » et que « certaines vidéos bloquent du côté des serveurs de YouTube ». Chez SFR, ils garantissent « que le trafic est fluide ». De son côté, Google, propriétaire de YouTube, protège sa filiale en affirmant également que « chez [lui], le service fonctionne très bien ».

Quoi qu’il en soit, le problème est présent et croissant alors que les acteurs du web ne sont pas prêts à faire changer les choses.

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Written by Alexandre Rocourt
Spécialisé en management de la communication et des médias, passionné par le web et les nouvelles technologies.