Juste devant la MAAF, LCL remporte la palme de la stratégie marketing ridicule, hideuse et énervante. Tout est laid : les visuels, le logo, l’accroche. Depuis 2005, l’ex Crédit Lyonnais ressemble à une banque en plastique, sans âme, sans personnalité. LCL, qui veut améliorer son image de marque en rassemblant toutes les stars du showbiz, génère l’effet inverse auprès du téléspectateur qui a de plus en plus tendance à s’énerver face à tant de stupidité. Cette stratégie donne finalement l’impression au client LCL que son argent part en fumée dans les nombreux contrats publicitaires qui lie sa banque aux artistes. Le message ne passe pas, ou du moins, ne passe plus. Plus récemment, LCL est devenu la risée du web en mettant en scène un Gad Elmaleh pas drôle, très gênant, voir agaçant. Le comble du ridicule !

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Gad Elmaleh : la risée du web à cause de sa prestation pour le LCL

Les médias sociaux ne sont pas tendres avec le LCL et surtout Gad Elmaleh. Son faux sketch pour la banque lyonnaise est copieusement raillé et incompris. Parmi les avis des internautes, on a les mots clés : « ridicule », « honte », « délire qui a mal tourné », « malaise ».


Il faut dire que l’artiste tend le bâton pour se faire battre : le sketch qu’il a tourné pour la banque LCL le met en scène en rêvant d’ »une banque idéale qui soit faite spécialement pour (lui) ». « Attention pas une banque qui m’oblige à prendre des trucs qui servent à rien, que je ne comprends pas, ça non ! Une banque qui penserait à mes intérêts – aux vôtres aussi ! – avant de penser aux siens ! ». L’humour passe mal et la stratégie marketing envisagée par le LCL tourne au vinaigre avec une image de marque fortement touchée.

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Gal Elmaleh avait su conquérir le cœur des français grâce à son humour et en jouant la carte du profil bas. Cependant, ses attirances vis à vis de l’UMP, sa vie à Monaco et désormais son copinage avec une banque, qui plus est celle des stars du showbiz, fait grincer des dents. A l’inverse de Jamel Debouzze par exemple, l’artiste semble désormais bien loin des préoccupations du Français moyen et c’est cela qui gêne. Gal Elmaleh voulait être proche des gens, il a réussi, mais il donne l’impression de les trahir. Et dans tout cela, c’est LCL qui met en œuvre cette stratégie pour finalement se nuire. Pire que du marketing viral, c’est du marketing ridicule.

Des artistes qui vendent leur âme pour un cachet publicitaire

Le LCL et surtout les artistes qui en font la promotion donnent le bâton pour se faire battre. Gal Elmaleh est un nouvel exemple de cette situation : en novembre 2012, lorsqu’il faisait la promotion du film de Costa Gavras, Le Capital, il faisait la tournée des plateaux pour critiquer le système bancaire, vantant un « scénario qui montre la réalité des banques qui vont très très loin » et dévoilant « la face cachée des manipulations que sont obligées de faire les banques pour pouvoir maintenir le capital ». Avec cette publicité, on a l’impression que l’artiste a vendu son âme pour un cachet publicitaire sans doute très juteux. Si l’artiste a oublié ses déclarations, ce n’est pas le cas des internautes qui reprochent vivement à l’humoriste son manque de cohérence et d’honnêteté.

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Le LCL fait figure de banque arrogante, peu en phase avec sa clientèle

Gad Elmaleh est entré dans la longue liste des célébrités qui, comme Muriel Robin ou Karim Benzema, ont prêté leur image à la communication de la banque. Pour faire oublier l’affaire Tapie-Crédit Lyonnais, la banque a travaillé dire pour redorer son image de marque. Rebaptisée LCL en 2005 et repositionnée sur la banque de détail, elle cherche à gagner la sympathie de ses clients. Gad Elmaleh devait être l’homme de 2014 pour la marque. Sur le papier, c’était un bon choix car il a été élu, en décembre 2013, 5ème personnalité préférée des Français. Mais la publicité n’est pas géniale, et ce côté sketch n’est vraiment pas crédible.

Dans un contexte où les banques ont joué un rôle majeur dans la crise financière qui persiste encore aujourd’hui, le message ne passe pas. La stratégie marketing 2014 de LCL est loin de satisfaire les consommateurs. La banque lyonnaise, au lieu de redorer son image, revêt plutôt un aspect de banque arrogante et insolente. Les consommateurs sont clairement peu en phase avec l’angle choisit par la marque. A ce niveau là, cela ne pardonne pas.

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Written by Alexandre Rocourt
Spécialisé en management de la communication et des médias, passionné par le web et les nouvelles technologies.