Megaupload aurait pu bouleverser légalement le secteur de l’industrie culturelle

La fermeture soudaine de Megaupload serait issue d’une théorie conspirationniste qui avait pour objectif de lutter contre le lancement du nouveau site MegaBox. Le problème principal du site n’était pas Megaupload en lui-même, mais ses projets à venir. MegaBox était censé permettre aux artistes d’interagir directement avec leur public et de toucher beaucoup plus d’argent qu’à travers les plateformes actuelles gérées par les majors.

C’est l’ensemble du secteur de l’industrie culturelle qui aurait été bouleversé avec la création de plateformes légales qui reverseraient nettement plus de droits d’auteur que les maisons de disques actuelles. Apparemment, ce genre de structure est encore impensable pour les multinationales de l’Entertainment sur la culture autorités qui auraient fait pression sur les autorités pour intervenir à l’encontre de Megaupload et donc de MegaBox.

Xavier Niel l’a rappelé mercredi dernier dans son intervention devant la commission des affaires économiques de l’Assemblée Nationale : « les majors ont annoncé des profits records, alors que les artistes eux ne voient pas du tout ces profits records », sauf les grands artistes qui ont la chance de remplir des stades. Il est évident que ces majors n’ont pas du tout envie de voir de nouvelles plateformes apporter une concurrence directe à leur économie.

Plus largement, la fermeture de Megaupload est en train de créer un mouvement de protestation mondial. Les internautes prennent conscience de leur poids et veulent le faire savoir. En Espagne, une plainte collective se met en place où les participants réclament la récupération de leurs données légales désormais inaccessibles. Il s’agit principalement de réaffirmer les droits des internautes, indissociables des services proposés par Megaupload. Il faut dire qu’à l’origine, Megaupload avait pour but de stocker ses fichiers personnels et légaux, des données devenues inaccessible depuis la fermeture précipitée du site. Dans cette affaire les autorités américaines n’ont pas fait grand cas des fichiers appartenant légalement aux usagers. On est en droit de se demander où est finalement la légalité avec la suppression précipitée de données légales appartenant aux utilisateurs qui n’ont eux pas enfreint la loi ?

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Written by Alexandre Rocourt
Spécialisé en management de la communication et des médias, passionné par le web et les nouvelles technologies.