Vous connaissez certainement les flashcodes, ces petits carrés en damier noir et blanc. Ils envahissent de plus en plus nos encarts publicitaires, nos supermarchés, et même nos monuments. Appelés aussi QR codes, les flashcodes permettent d’accéder à du contenu sur son smartphone en scannant ce code par le biais d’une application. Cela peut amener à un site internet, un jeu concours, une fiche technique, de la vidéo ou même un coupon promotionnel. La question est de savoir si ces flashcodes vont-ils être de plus en plus utilisés ou, au contraire, être délaissés au profit des outils de promotion traditionnels.

Il faut rappeler que cette technologie n’est pas nouvelle : elle a vu le jour en 1994 au Japon sous le nom « Quick Response » (d’où QR code). Créée par l’entreprise Denso Wave, elle devait, à l’origine, servir à tracer les pièces automobiles dans les usines de Toyota. Ce n’est qu’en 2008 que l’Association française du multimédia mobile (AFMM) l’a fait apparaitre en France sous le nom de flashcode.

L’avantage du flashcode ?

Le gros avantage du flashcode pour les annonceurs est de « pouvoir piloter à distance et en temps réel l’information qu’on met derrière le code », explique Christophe Fischer, président de la société QR Mobile, qui crée des contenus mobiles. Ceci est d’autant plus intéressant que la technologie ne coûte quasiment rien, ce qui suscite d’autant plus l’intérêt des entreprises et collectivités locales. Les flashcodes sont donc une opportunité incontournable pour les annonceurs dans un marché qui ne cesse de croitre avec toujours plus de smartphones vendus chaque année.

Les flashcodes sont un moyen de communiquer de façon originale et efficace et surtout de ne pas être intrusif dans la vie de ses clients potentiels. A la manière du code barre traditionnel, le flashcode est discret, mais efficace lorsqu’on en a besoin.

C’est aussi une façon de diffuser de l’information complémentaire sans encombrer une affiche.

L’utilisation du flashcode côté annonceurs

Actuellement, la tendance du côté annonceurs joue en faveur de ces flashcodes. Selon Philippe Askienazy, directeur pour la France de Scanbuy, fabricant de codes-barres, « Il y a un véritable engouement, et on voit une croissance exponentielle en termes d’utilisation de (ces) technologies par les annonceurs ». La stratégie marketing privilégiée à ce jour est donc de mettre en avant ces flashcodes.

L’utilisation du flashcode côté consommateurs ?

Qu’en est-il du côté consommateurs ? Une étude menée cette année par TNS Sofres a démontré que 89 % des mobinautes, c’est-à-dire ceux qui surfent sur le web avec leur téléphone, avaient déjà vu un flashcode. Parmi eux, 42 % ont déclaré déjà en avoir utilisé un. C’est plutôt prometteur, mais cela ne veut pas dire qu’il va s’agir d’une habitude d’utilisation généralisée.

En revanche, ce qui est intéressant est que l’une des applications permettant de lire ces codes, l’application flashcode, avait été téléchargée plus de 90.000 fois sur Android et près de 900.000 fois sur iPhone.

En France, une étude de 3GVision News démontre que la France est le 7e utilisateur mondial des codes-barres au deuxième trimestre de 2011. La France serait en avance par rapport à d’autres pays. « On suit la même tendance (de croissance forte) qu’aux Etats-Unis avec une à deux années de décalage », explique Philippe Askienazy.

L’intérêt pour cet outil sera véritablement pertinent lorsqu’il sera compris par tous les consommateurs car il y a beaucoup de barrières afin d’en cerner son utilité. « Il faut comprendre ce que c’est, comprendre qu’il faut une application, la télécharger, savoir comment scanner, avoir une connexion internet, et il faut que l’expérience proposée vous apporte une valeur ajoutée. »

Pour Philippe Askienazy, « tout porte à croire que ça deviendra un réflexe quotidien pour les usagers. » Ce qui est sûr, c’est que l’on n’a pas fini de voir cet outil, tout simplement car il est peu cher et permet de fournir des informations quasi-illimitées pour qui souhaite en avoir.

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Written by Alexandre Rocourt
Spécialisé en management de la communication et des médias, passionné par le web et les nouvelles technologies.