Livre numérique : Apple devant la justice américaine

Le géant Apple est accusé par le ministère américain de la Justice d’avoir participé activement, en 2010 à l’occasion du lancement de l’iPad, de mettre en place une entente avec les éditeurs en vue d’augmenter le prix des livres électroniques. Le marché était à l’époque dominé par Amazon et sa Kindle lancé en 2007.

La marque à la pomme avait exigé un prix de vente au détail de 9,99 dollars, jugé trop bas par les éditeurs qui craignaient que cela ne nuise à long terme à leurs bénéfices et à la baisse des tarifs des livres imprimés. En conséquence, selon le ministère américain, les consommateurs auraient payé « des dizaines de millions de dollars de plus » pour leurs livres électroniques. En effet, les prix auraient grimpé pour être situés entre 12,99 et 14,99 dollars.

Apple sera la seule entreprise à répondre de ses actes car les cinq éditeurs impliqués, à savoir le français Hachette, les américains HarperCollins du groupe News Corp, Simon and Schuster de CBS, Penguin de Pearson et Macmilian, une filiale de l’allemand Bertelsmann, ont tous passé un accord amiable avec les autorités. Ils ont accepté de modifier leurs pratiques, et de verser au total quelque 170 millions de dollars d’amendes et de dédommagements pour les consommateurs lésés.

En aparté, alors que la logique était finalement de faire payer plus cher pour du numérique, la jeune maison d’édition Texte Vivant créée en 2012, a fait le choix d’associer le format papier au format numérique. Pour deux de ses ouvrages, Alan Vega et Retour à Piazza Clai, le consommateur qui achètera la version en édition brochée, la version numérique lui sera offerte. Il faut rappeler que Texte Vivant, fervent défenseur du numérique, apporte une plus value pour ce format en enrichissant le contenu avec de l’interactivité et du multimédia. C’est un critère essentiel pour rendre le numérique attractif et pertinent.