France Telecom disparaît au profit d’Orange. Quelles conséquences ?

Le 1er juillet 2013, France Télécom s’appellera définitivement Orange, afin d’apporter de la cohérence, une simplification et une meilleure visibilité à l’international. L’appellation France Télécom est donc à bientôt ranger dans les archives. Cette stratégie vise implicitement à rompre avec l’aspect secteur public au profit d’une entreprise privée ayant pour ambition de conquérir les marchés mondiaux.

Cette situation est absurde pour Noël Barroyer, fonctionnaire au service de facturation de France Télécom à Nancy : « Pour la plupart, nous sommes toujours fonctionnaires, mais on travaille pour une multinationale privée ! On doit être les seuls au monde dans ce cas-là ».

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Au delà d’un simple changement de nom, l’ambition d’Orange est de devenir une entreprise multinationale. L’avantage : conquérir de nouveaux marchés et accroitre l’activité et la part de marchés de l’entreprise. Le problème : faire perdre l’identité de l’entreprise, être en rupture avec son histoire, au risque de la déraciner de son territoire, sans prendre en compte les besoins locaux. En clair, la tradition du groupe qui était celle d’être un service public est désormais enterrée.

Du point de vie technique, cela ne va pas profiter aux français. La privatisation continue de France Télécom au profit d’Orange va inévitablement entrainer un désengagement financier progressif de l’Etat français, ce qui risque d’entrainer un abandon du pilotage public et donc un retard en terme de modernisation des réseaux et des prestations. On le voit, des pays comme le Japon et la Corée du Sud, où l’intervention de l’Etat est plus forte dans les télécommunications, sont beaucoup plus en avance que la France, notamment au niveau de la 4G. A l’inverse, les Etats ayant une intervention plus faible sont nettement en retard.

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Written by Alexandre Rocourt
Spécialisé en management de la communication et des médias, passionné par le web et les nouvelles technologies.