Aujourd’hui, le Web 2.0 est au centre de la sphère Internet. Appelé aussi Web social, il permet aux internautes de discuter, partager et échanger de façon simple, du contenu entre eux. Facebook et Twitter sont les symboles d’un modèle réussi. Pourtant, tous les acteurs du Web 2.0 n’ont pas connu un tel succès. Faisons un petit tour des échecs de ce Web social.

Voici le top 5 des plus gros ratés du web, malgré des débuts prometteurs.

Digg

Logo de Digg

Digg aurait dû être racheté pour son bien

Digg a été créé en 2004. Ce site communautaire a pour but de gérer des contenus laissés à l’appréciation des internautes qui décident de leur intérêt ou non. Il dispose de plusieurs catégories : Politique, Divertissement, Vidéos ou encore Technologie.

Après avoir demandé une levée des fonds de 2,8 millions de $ en 2005, les rumeurs annoncent un possible rachat. Le prix demandé : 150 millions de dollars auprès de News Corp. Le prix étant trop élevé, la négociation n’a pas abouti et la société a du se trouner à nouveau vers ses actionnaires pour continuer à vivre. Le problème est que Digg gagne très peu d’argent, elle en perd même beaucoup car ses revenus qui sont essentiellement issues de la publicité sont inférieurs à un million de dollars par an.

Le manque d’investissement limite le développement du site et l’audience commence à stagner. En août 2010, une nouvelle version de Digg est lancée, mais elle est un échec à cause de nombreux bugs et des critiques concernant la modération.

Delicious

Logo de Delicious

Del.icio.us en véritable perte de vitesse

www.del.icio.us est un site web social qui permet de sauvegarder et de partager ses liens Internet favoris. Son nom est basé sur un jeu de mot : l’exentension .us aux Etats-Unis permet de signifier délicieux en anglais. Il est devenu rapidement un véritable pionnier du  web depuis sa mise en ligne en 2003 grâce à sa notion d’échange.

En 2005, la société est rachetée par Yahoo pour un montant de 25 millions de dollars. En 2007, elle supprime le .us pour mettre .com, ce qui donne www.delicious.com. Le site devient rapidement un simple service de partage de favoris très concurrencé par les autres réseaux sociaux. Le trafic baisse rapidement et Yahoo souhaite finalement revendre la plateforme. Une revente sera certainement prévue pour 2011.

Second Life

Second Life, le monde virtuel par excellence

Second Life : Un univers virtuel très tendance, mais seulement un effet de mode

En 2003, tout le monde parle de Second Life car c’est le réseau social incontournable du web 2.0. Le principe : proposer un monde virtuel en 3D à ses utilisateurs avec des personnages qui vivent dans un monde où tout se monnaye avec de l’argent virtuel : le Linden dollar (convertible en devise réel). Bien évidemment, cet argent fait le bonheur de ses créateurs.

Le trafic augmente très rapidement : Second Life passe de 100 000 membres début 2006 à 2,5 millions de membres en 2007, pour finalement parvenir aux 13 millions d’inscrits un an plus tard. De nombreuses entreprises s’enrichissent avec cette plateforme en vendant des objets, des maisons, des vêtements totalement virtuels. Même les partis politiques sont présents dans cette nouvelle société. Second Life représente un marché de 500 millions de dollars par an en 2009.

Cependant, l’essor de Facebook et de Twitter va réduire progressivement l’affluence sur le site au point qu’aujourd’hui, très peu de marques sont encore présentes. Second Life n’était finalement qu’un effet de mode. Début 2010, seulement 650 000 membres actifs étaient encore présents. Aujourd’hui, ce monde existe encore, mais il est destiné aux entreprises pour développer des outils de travail collaboratif, d’e-learning et de conférence téléphonique.

Bebo

Logo de Bebo

Bebo, un mauvais investissement !

Bebo est l’un des plus gros ratés du Web 2.0 ! Fondé en 2005 par Michael Birh et Xoxhi Birch, Bebo met gratuitement à disposition un espace web permettant de créer un blog, d’envoyer des photos et de remplir des informations diverses.

Ce site est surtout connu dans les pays anglophone et particulièrement en Irlande. Face à ce succès, le couple revend la plateforme à AOL pour 850 millions de dollars afin de mieux concurrencer Google, Yahoo et News Corp dans l’univers du Web 2.0. Ce sera un véritable échec car le montant investi par Yahoo correspond à 42 fois le montant de son chiffre d’affaires. Avec la croissance de Facebook et la baisse du trafic sur Bebo, AOL décide de revendre la plateforme, en juin 2010, au fonds d’investissement Criterion Capital Partners pour seulement 10 millions d’euros.

MySpace

Ancien logo de MySpace

MySpace, dépassé par la concurrence, tué par Facebook

MySpace était le numéro 1 du réseau social ! Il met gratuitement à disposition de ses membres un espace web personnalisé afin de créer un blog et de présenter des informations diverses. Il est très connu pour sa spécialisation dans l’univers musical.

Fondé par Tom Anderson et Chris DeWolfe en août 2003, MySpace connaît une croissance internationale. Après négociations, il est racheté en 2005 par le groupe média News Corp pour 580 millions de dollars. En 2006, MySpace devient la plate-forme sociale la plus populaire aux Etats-Unis. Google est même sur le coup en s’engageant à verser plus de 900 millions de dollars de revenus publicitaires sur trois ans pour en devenir la régie publicitaire.

Avec l’arrivée de Facebook, MySpace perd plus de 60 millions de membres en seulement 3 ans alors que Facebook est en plein essor. La fréquentation ne cesse de baisser mois après mois, malgré les tentatives de repositionnement, de réorganisations du management du site et les vagues de suppression d’effectifs. Depuis quelques mois, News Corp affirme vouloir se séparer de son réseau social. Pour l’instant, aucun acquéreur potentiel ne s’est manifesté.

Aujourd’hui, MySpace, c’est 120 millions de membres contre plus de 500 millions pour Facebook.

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Written by Alexandre Rocourt
Spécialisé en management de la communication et des médias, passionné par le web et les nouvelles technologies.