Microsoft lance en France la Surface Pro. C’est l’occasion pour la firme d’annoncer les prix. Deux modèles sont proposés, l’un à 879 euros et l’autre à 979 euros. La Surface Pro sera composée d’un stylet, mais il n’y a pas de clavier. Du point de vue marketing, Microsoft préfère parler de PC tactile plutôt que de tablette. La nuance parait grossière, mais en analysant de plus près la machine, il est vrai que Surface Pro est une vraie bête de course, nettement plus puissante que les tablettes concurrentes, ce qui lui permet d’être classée dans une nouvelle catégorie : les PC tactiles portables.

La différence entre Surface et Surface Pro

Sur la version professionnelle, Windows RT disparait au profit de Windows 8 Pro*. Le processeur Intel Core i5 en architecture x86 permet de faire tourner les logiciels les plus lourds tels que Photoshop. Par rapport à Surface RT, la version Pro dispose d’un écran multitouch 10 points au lieu de 5, de plus de mémoire RAM et d’un port USB 3.0. Du coup, le poids passe de 680 grammes à 1 kg, mais la capacité de stockage est doublée (64 Go ou 128 Go). La résolution d’écran est désormais Full HD 1980x1080p.

Un coût élevé qui s’explique

Les évolutions impliquent inévitablement un coût élevé car il s’agit d’un PC complet et puissant, le tout embarqué dans un produit mobile. Le modèle 64 Go est facturé 879 euros, tandis que le modèle 128 Go s’affiche à 979 euros. Si vous souhaitez acquérir un clavier, il faudra débourser en supplément le Touch Cover proposé à 119 euros ou le Type Cover à 129 euros. C’est là que ça bloque car on atteint presque la barre des 1000 euros.

En parallèle, Microsoft prépare une mise à jour gratuite pour Windows 8 et Windows RT. Les tablettes Surface Pro bénéficieront de Windows 8.1.

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Faut-il acheter une Surface ou une Surface Pro ?

La Surface de Microsoft est clairement limitée si l’on veut avoir une utilisation complète de sa tablette, c’est à dire faire tourner des applications lourdes ou puissantes et si l’on veut se détacher du Windows Store qui ne détient pour l’instant pas une gamme d’applications aussi étendue que l’App Store d’Apple ou le Google Store d’Android. Pour une utilisation standard, c’est à dire du web, la suite Office et les mails, la Surface basique suffit amplement, mais du coup, l’iPad 4 d’Apple et le Galaxy Note de Samsung sont mieux positionnés.

Si la Surface Pro est chère, son prix est justifié par l’étendue de ses capacités. Le seule hic est l’absence de clavier. Le prix le plus juste aurait pu être de 800 euros pour la version de base (tablette + stylet), 849 euros pour la version complète (tablette + stylet + clavier) et 100 euros de plus pour le modèle 128 Go complet. Au lieu de cela, on a un modèle complet 64 Go à près de 1000 euros, ce qui fait cher. C’est beaucoup trop cher par rapport à ses concurrents directs. Pour ce prix, le client voudra être rassuré et achètera un PC portable standard haut de gamme.

Pour ceux qui ont les moyens, la Surface Pro est une bête de course, vous pouvez foncer. Elle est légère, elle est performante et elle est surtout 100 % fonctionnelle avec tous les logiciels compatibles Microsoft. Pour les autres, attendez que les futurs modèles fassent leur apparition à des prix plus agressifs et du coup plus profitables pour le portefeuille. Par contre, il faudra patienter sans doute une année au moins.

* Rappelons que jusque là, les tablettes Surface fonctionnent sous Windows RT, ce qui signifie qu’elles ne peuvent faire fonctionner seulement les logiciels disponibles sur le Windows Store.

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Written by Alexandre Rocourt
Spécialisé en management de la communication et des médias, passionné par le web et les nouvelles technologies.