La carte d’identité devient biométrique et suscite déjà la polémique
Vous avez déjà dû voir les films futuristes qui mettent en avant le fichage à outrance. Et bien on y arrive ! L’Assemblée Nationale a adopté jeudi 7 juillet le projet de loi sur la protection de l’identité qui concrétise la carte d’identité biométrique. Deux puces seront intégrées à ce document officiel nouvelle génération, dont une sur laquelle seront inscrites les coordonnées du détenteur. Les premières cartes biométriques pourraient être délivrées dès 2012. La carte d’identité biométrique va nécessiter un fichage de la quasi-totalité de la population. Du coup, si la carte d’identité du futur, à l’initiative du Sénat, plaira aux industriels, elle aura quand même du mal à convaincre.
Le Sénat souhaite regrouper, dans un fichier unique, les données des passeports biométriques et des cartes d’identité. L’objectif de la numérisation des identités est clair : lutter contre l’usurpation d’identité qui concernerait 200 000 délits chaque année, mais aussi envoyer « un signal fort » à l’industrie française de la carte à puce, car il faut rappeler que la France est l’un des leaders de ce secteur.
La carte d’identité numérique comportera deux puces différentes :
- Une puce « régalienne », qui contiendra les informations de base : nom de famille et d’usage, prénoms, sexe, date et lieu de naissance, domicile, taille et couleur des yeux, empreintes digitales de huit doigts et photographie d’identité.
- Une puce « de services », optionnelle, rendant possible l’enregistrement « de données permettant à son titulaire de s’identifier sur les réseaux de communication électroniques et de mettre en œuvre sa signature électronique ».
Les deux puces conserveraient les données séparément, de sorte que les opérateurs privés ou les administrations ne pourront pas accéder aux données de la puce « régalienne ». Mais comme on le sait, tout processus informatique et numérique est piratable et c’est ça qui est inquiétant.
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